Nous avons donc quitté Uyuni par le bus de nuit! Trajet de seulement 7h mais qui a paru interminable. A tel point que pour passer le temps, on s'est senti obligé de chanter des paillardes avec 3 Bayonnaises rencontrés dans le bus. Craquage oblige car aprés 4 jours de musique bolivienne dans le 4x4, voila que le chauffeur du bus nous en met plein les oreilles ( avec comme particularité d'augmenter le son a chaque musique). De plus, on a récupéré dans notre bus des passagers d'un bus tombé en panne! Du coup ils se sont installé dans l'allée centrale... Et une s'est endormi contre la jambe de Céleste!!! Heuresement nous avons eu 3 minutes de répit... Est ce une mirage? Est ce que je deviens fou? Telle une apparition auditive, nous avons entendu au milieu d'un flot de musique locale... Desireless et "Voyage, Voyage"! Oh Bonheur!
Nous voici donc arrivé à Potosi: ville des mineurs. Nelly faisant ses armes d'aventuriere et encore pleine d'utopie, nous sélectionne un hôtel dans le Guide du Routard. Car celui ci semble charmant... Rappelant l'école avec sa cour intérieure... Ouai et bien effectivement cela peut rappeller l'école et ses punitions! On s'est retrouvé dans un placard à balai humide avec des sanitaires sans eaux... Nelly a même entendu des rats... On est passé à deux doigt de la voire s'enfuir!
Réveil aux aurores (elles ont pas choisi les vacances les plus reposantes...), pour partir en direction de la mine et des mineurs en compagnie de Pedro, ancien mineur.
Cette aventure de 5h, nous a tous les 4 un peu marqué. Il est bizarre de passer des paysages paradisiaques et surréaliste de la région d'Uyuni, à un paysage digne des plus belles descriptions de Zola dans Germinal.
Aprés s'être changé pour ressembler un peu plus à des mineurs... Ou pas!
Direction l'ambiance trés chimique de la zone de purification des minerais. Ambiance bruyante et malodorante garantie où les mineurs bossent sans aucune protection.
Direction la mine et ses veines tortueuses! Certaines se sont découverte claustrophobes. L'utilité du casque s'est avéré trés utile même pour les plus petits d'entre nous. Ainsi notre guide nous a mené durant 2h en nous racontant la vie des mineurs. Il ne nous a rien caché, du travail pénible, en passant par le travail des enfants ainsi que leur moeurs parfois douteuses... Mais comme toujours en Amérique du Sud, il n'a pas critiqué son métier ni les conditions de travail! Il se dit fiére d'être mineur et que c'est le plus beau métier du monde. Nous avons fait connaissance avec le Dieux de la mine: El Tío.
Quant on voit leur travail, on comprend l'utilité d'avoir 2 Dieux! Cela peut servir. Ainsi, aprés avoir demandé sa protection pour notre excapade, nous avons bu un coup à sa santé... Séquence choc avec l'alcool des mineurs à... 96 degrés! Photos à l'appui. Une gorgée et on a bu pour le mois! Par contre pour un mineur, c'est du style 1L jour facile... Mais notre guide nous explique que ce n'est pas de l'alcoolisme car s'est surtout pour se donner de la force! Ok on accepte!
Il est aussi de coutume d'apporter des cadeaux aux mineurs: feuille de coca, rafraichissement... Nous on a essayé de refourguer Anne mais échec car le guide nous a dit que les mineurs ne font pas de bons maris. Dommage, on trouvera ailleurs!
Nous avons appris avec lui et un autre mineur, Johnny, a reconnaitre les différents minerais! En deux minutes Céleste avait tout compris et nous rammaser des pierres pleines d'argent! Malheuresement au prix du kilo pratiqué ici, c'est pas avec cela que l'on va financer la fin de notre voyage.
Ce genre de visite peut donner des vocations... Car en sortant de la mine, Céleste était déjà au travail!
Expérience trés enrichissante et trés en décalage avec notre sociétè actuelle. Nous sommes donc reparti de la mine plein d'admiration pour ses hommes et avec encore des questions pleins la tête.
Pas de perte de temps! Aprés avoir mangé local puis avalé un vrai café (chose rare dans le pays), nous avons pris la direction de Bezantos et sa féria réputée dans toute la région! Bon, autant dire que ne s'attendait pas à cela! Nous nous sommes retrouvé dans une ville du fin fond de la Bolivie avec une trentaine d'étale de fruits et... C'est tout en dehors de la jeunesse poursuivant le carnaval au son des trompettes et des tambours et des bouteilles vides! Et oui, comme nous a expliqué Pedro le matin même, en Bolivie ils travaillent peu en février ( 2 à 15 jours...), et le reste du temps il boivent pour fêter le carnaval... Du coup, on a fêté le carnaval en se posant devant l'eglise pour boire une biére, le tout en se faisant arroser avec de l'eau par les enfants. Et qui nous a servi à boire? Une gamine de 7 ans environ! Ses parents devaient sans doute fêter le carnaval...
Retour en ville pour se ballader avant de prendre notre bus de nuit direction La Paz! Bus plus que confortable pour La Bolivie en dehors des 40 degré ambiant. Le chauffeur a mit le chauffage pour être sûr qu'on meurt de chaud! Notre bus initialement à un étage s'est au cours de la nuit transformé en bus agricole à deux étage... Nous au premier étage et dans la soute au rez de chaussé... Des moutons! Nous avons donc fini le trajet au son des béglements.
Ainsi nous revoici à La Paz, mais là pas question d'ascension enneigé. Au programme: culture et... Descente de La Route de la Mort en vélo!
Voilà pour l'heure, on continue notre bonhomme de chemin à 4 en profitant à fond.
On va tenter de mettre toutes les photos en retard aujourd'hui...
On vous embrasse tous.
