Ascension du mont Chirripo, ou le toit de l'Amerique Centrale

Une fois les choix faits, Céleste a mis le nez dans le guide du Costa Rica, et là... L'envie lui est venue de faire de la randonnée et donc de s'attaquer au Mont Chirripo. Disons que j'aurais du mieux lire le descriptif... Explications.
Nous sommes donc partis de Quepos direction San Isidro del General de maniére à acheter le ticket d'entrée dans le parc ainsi que de reserver le refuge et ce comme l'indiquait le Lonely Planet... Arrivée sur place... Echec! Le bureau du parc a démènagé dans une autre ville et donc nous devons directement nous rendre à 27km de là à l'entrée du parc. Merci le Lonely. Du coup début de la course! Et oui, le refuge ne peut accueillir que 40 personnes par jour et aprés avoir réussi à joindre le bureau du parc, ceux-ci nous informent qu'il ne reste que deux places pour le lendemain et qu'ils les donneront aux premiers arrivés! Okay. Direction le terminal pour prendre le bus. Deuxieme échec. Le bus est déjà parti depuis 20 minutes. Du coup, pas le choix: on prend un taxi direction l'entrée du parc et ce en esperant arriver avant le bus! Et oui, car si jamais il y a deux malins dans le bus, ils pourraient nous prendre les places restantes pour le lendemain. Et c'est parti pour 20 min sur une piste caillouteuse! Et là arrivés devant le bureau du parc en même temps que le bus... Ni une ni deux pendant que je régle le chauffeur, Céleste saute du taxi... Et me fait signe que c'est bon! Ouf. Alors que descendent du bus deux touristes qui se dirigeant vers le bureau sont surpris de ne plus avoir de place... Oups!
Le truc c'est que l'on avait pas prévu le coup du taxi et du coup entre l'entrée du parc et le prix du refuge: on se retrouve avec l'equivalent de 2 euros pour se loger le soir! Autant dire rien du tout pour le Costa Rica et dans un village de montagne sans tireur d'argent!
Heureusement, on a réussi à trouver un hôtel où, moyennant comissions de 10%, on peut régler par carte. Sauvés.
Aprés une nuit réparatrice nous voici partis pour la premiére journée de randonnée. Au programme: 14,5 km pour... 2200 m de dénivelé soit 2,2km ( j'aime bien ça fait vraiment guerrier!). Autant vous dire que l'on en a chié un petit peu! La prochaine fois je lirai mieux le guide... Je comprends mieux à présent le nom du premier col: le col sans Espoir!!!

Bref, on a réussi malgré tout a se hisser jusqu'au refuge.
Et là encore merci le Lonely! Celui ci disait que n'avait pas besoin de se trainer le réchaud car le refuge fournit ce qu'il faut... Faux! Il n'y a rien. Heureusement nous sommes tombés sur deux cuisiniéres d'un groupe d'excursion qui a bien voulu nous faire cuire nos pâtes! Surtout qu'on avait super faim!
Le probléme en refuge, c'est que c'est comme la maison de retraite: extinction des feux à 20h... Bon faut dire que le réveil du lendemain est prévu à 2h30 pour pouvoir voir le lever du soleil.
Autant dire que le réveil fût difficile. Au programme de cette fin de nuit: 5,1 km et les 600 derniers métres de dénivelé!
Le spectacle offert lors du lever du soleil fût magnifique! En temps trés clair, il est possible de voir tout le Costa Rica, la mer des Caraibes d'un côté et le Pacifique de l'autre ainsi que le Panama. Les nuages nous ont empêchés de voir les Caraibes. Qu'importe le reste du spectacle valait tous les efforts. Aprés un petit déj au sommet et avoir laissé un mot dans le livre d'or au sommet: nous voilà repartis...

A l ombre du geant...

Suite du programme: redescendre les 600m de dénivelé jusqu'au refuge pour récuperer les affaires puis se refaire les 2200m descente... Soit une journée de 24km avec 3,4km de dénivelé cumulé! On a ramassé comme jamais!!! Faut que l'on programme une greffe de genoux en rentrant! Les trois derniers kilométres furent interminables!
Autant dire que le soir on s'est pas fait prier pour manger et se coucher!
Prochaine étape ( bon c'est vrai que l'on y est déjà depuis 2 jours et qu'on était en retard sur le blog), le sud du pays et Bahia Drake. Toutes les photos suivront dés que les connexions seront plus rapides. Pura Vida!